Interview QVT : Julie Ramaye du GCS TESIS

Mageco - 22 juin 2022
Interview QVT : Julie Ramaye du GCS TESIS

Dans le cadre de la semaine de la Qualité de Vie au Travail (QVT) du 20 au 26 juin 2022, nous souhaitons vous partager les bonnes pratiques des entreprises locales à ce sujet. Découvrez ci-dessous l’interview de Julie Ramaye, gestionnaire administrative, RH et financière au sein du GCS TESIS. 

M : Qui êtes-vous en dehors et au sein de votre entreprise ?

J : Je m’appelle Julie RAMAYE, j’ai 38 ans, maman de 2 enfants de 11 et 5 ans et j’habite Saint-André.

J’occupe le poste de gestionnaire administrative, RH et Financière au sein du GCS TESIS. Je suis aujourd’hui la plus ancienne salariée car j’ai débuté en 2007 au sein du GIE télémédecine (la première structure).

M : Présentez-nous l’entreprise pour laquelle vous travaillez.

J : Je travaille au sein du GCS TESIS, c’est un groupement de coopération sanitaire de droit privé à but non lucratif. Le groupement existe depuis 2012 sous cette forme juridique mais la structure a été créée en 2002 sous le statut GIE.

Notre objectif est d’accompagner les acteurs de la santé réunionnaise et mahoraise à la mise en œuvre des services e-Santé afin de faciliter la prise en charge du patient tout en garantissant la sécurité des informations médicales dans ces territoires. Nous aidons les professionnels de santé à s’adapter sereinement aux nouvelles pratiques venues du numérique.

M : Racontez-nous son histoire.

J : En 2007, Le GIE Télémédecine comptait 2 salariés, 1 chef de projet et moi-même en tant qu’assistante de direction. Au fil des années, l’équipe s’est étoffée et les missions ont évolué.

En 2011, afin d’accélérer la dynamique autour du numérique en santé, les instances décident de recruter un directeur.

Antoine LERAT, intègre donc l’équipe en tant que Directeur du GCS TESIS. C’est lui, qui va diffuser ses convictions autour des notions « d’entreprise libérée » et faire en sorte que l’humain et le bien-être au travail soient des valeurs communes.

À partir de 2012, il met en place des formations afin de créer une équipe soudée, à l’écoute de l’autre et surtout bienveillante.

Le fait que soyons une petite équipe à ce moment (10 personnes) a favorisé cette cohésion.

Ce travail a été mené sur plusieurs années et en plusieurs étapes, le temps que chacun d’entre nous prennent pleinement conscience de ce qu’est une entreprise libérée.

M : Que fait votre entreprise en matière de QVT ?

Tout d’abord, nous avons toujours favorisé l’autonomie et la liberté d’organisation de son temps de travail. Par exemple, il n’y a pas d’horaire fixe et cela permets de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle.

Depuis la crise sanitaire, le télétravail est instauré sans contraintes particulières. Il n’y a pas de règles fixes si ce n’est que votre absence physique ne doit pas perturber la mise en œuvre d’un projet.

Une relation de confiance est instaurée entre le manager et son équipe.

Malgré cette souplesse dans le télétravail, il n’y a pas d’abus, car chacun d’entre nous apprécie le cadre de travail de « la Ruche » (notre bureau situé au Port). Les espaces de travail sont agréables, il n’y a pas de cloisonnement entre les services, ce qui facilite les échanges entre collègues.

Il y a toujours de la vie au bureau, un petit déjeuner pour accueillir un nouveau salarié, un repas d’équipe pour le retour d’un congé maternité, fêter une réussite, toutes ces actions rendent la vie en entreprise plus agréable.

Enfin, en cas de difficultés, Il y aura toujours une oreille bienveillante et disponible que ce soit Antoine, une autre personne de l’équipe ou moi-même.

Je viens au bureau avec le sourire et l’envie de bien faire mon travail.

M : Voyez-vous des limites aux mesures en faveur de la QVT ?

J : Je ne vois pas de limite particulière, en revanche, afin que la démarche soit adoptée, Il est nécessaire de toujours trouver un consensus entre les besoins de l’entreprise et ceux des salariés.

La mise en place des mesures en faveur de la QVT passe par le dialogue et le partage des valeurs. Si ce principe n’est pas validé en amont, cela ne fonctionnera pas. De plus, il faut être conscient que selon le type de structure, certaines mesures ne sont pas adaptables.

Dans un autre registre, comment maintenir la motivation et la performance des équipes malgré la mise en place de toutes ces mesures.

Par ailleurs, dans un contexte où les salariés sont pleinement investis, il est nécessaire de rester vigilant et accentuer nos efforts sur la prévention liées aux risques psycho-sociaux.

M : Comment voyez-vous l’avenir de la QVT ?

J : La prise de conscience concernant l’importance du bien-être au travail passe par une évolution du mode de management. Par conséquence, je pense que le monde de l’entreprise va évoluer dans le bon sens en mettant l’humain au cœur de l’action.

De plus en plus d’entreprises réunionnaises osent l’innovation par la transformation des méthodes de management, il suffit de voir le succès de la fabrique du changement qui a eu lieu en octobre dernier.

 

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